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bouddha
L’événement le plus terrifiant dans la vie est le moment de la mort, et elle vient à tous sans souci de la richesse, de la beauté, de
l’intelligence ou de la renommée.
La mort est inévitable, mais la manière dont vous mourez, terrifié et confus, ou avec confiance et la maîtrise spirituelle, est dépendante de votre contrôle.
Phowa, ou « transfert de conscience au moment de la mort » est la méthode bouddhiste qui permet lorsque l’on est arrivé aux extrémités de la
vie d’atteindre à l’illumination. Par une combinaison du souffle, de récitations de mantras et de techniques de visualisation qui est pratiquée au moment de la mort, la conscience est
éjectée par l’ouverture de Brahmâ évitant ainsi la renaissance dans les six royaumes de l’existence cyclique. A partir de cette ouverture, la conscience peut-être transférée directement
en Dewachen, terre pure du Bouddha Amitabha. Naropa dit « il y a neuf portes qui sont celles du monde, mais seulement une porte qui est celle du Mahamudra (nirvana). Si vous
fermez les neufs portes, vous obtiendrez ensuite le chemin de la libération sans aucun doute ».
Dans les écrits de Marpa le traducteur, « Si vous pratiquez Phowa, alors au moment où la mort s’approche, vous n’aurez aucun désespoir. Si à
l’avance vous vous êtes habitués au chemin de Phowa, alors à l’heure de la mort vous serez plein de confiance, de gaîté…. ». Il est enseigné qu’une fois en Dewachen, il n’y a plus de
retour dans les royaumes samsariques et qu’il est rapide et facile de réaliser l’illumination en cette terre pure. Ainsi, Phowa est comme une police d’assurance, si vous ne réalisez
pas l’illumination de votre vivant, vous vous assurez de cet accomplissement après la mort.
Il est dit que des six « yoga de Naropa » Phowa est le plus le rapide et le plus direct chemin qui libère de la souffrance samsarique et
conduit à l’illumination. Marpa a promis « il y a des enseignements pour atteindre à l’illumination, mais j’ai un enseignement, Phowa, qui offre l’illumination sans méditation ».
Cette pratique est particulièrement appropriée de nos jours où la plupart d’entre nous n’ont pas le luxe de la pratique prolongée et de la méditation solitaire. En raison de ce manque
et de la puissance accablante de la paresse dans l’ajournement de notre pratique, nous avons besoin désespérément d’un chemin simple et direct qui nous permette de transformer le
stress de la vie moderne en force essentielle qui tranche à travers l’attachement des objets illusoires et réveille en nous la réalisation de notre propre nature de Bouddha. La vie
est très courte et peut prendre fin soudainement et sans avertissement. Quand la mort advient, nous n’avons aucune possibilité d’y échapper : ni notre richesse accumulée ni notre
renommée ne peuvent nous aider – rien ne peut aider excepté les précieux enseignements.
Les pratiquants suffisamment accomplis peuvent utiliser cette méthode peu compliquée et puissante pour le bénéfice des autres personnes et
des animaux qui ont atteint la fin de leur vie. Les tibétains considèrent qu’il est extrêmement important de pratiquer Phowa pour la personne mourante et récemment
décédée.
Une retraite de Phowa avec un lama qualifié a généralement comme résultat l’ouverture du canal central et la réalisation claire et tangible
des signes d’accomplissement. L’apparition de ces signes assure le pratiquant de l’accès réussi en les royaumes illuminés lorsque Phowa est pratiqué au moment de la mort. Le
pratiquant dévoué qui n’a aucun doute dans le lama qualifié et les enseignements, peut expérimenter les signes de Phowa tout simplement en recevant le Lung (transmission orale
de bénédictions). Ceci a été expérimenté par de nombreux pratiquants dans le monde. Considérant qu‘il faudrait des années pour réaliser les signes d’accomplissement en pratiquant
seul, en présence d’un maître de Phowa les signes surgissent plus facilement. C’est le grand bénéfice de Phowa : les signes de l’accomplissement s’obtiennent rapidement, sans années
de stricte pratique de la méditation. Après avoir obtenu les signes, vous pouvez affronter la mort avec confiance. L’alternative pour la plupart des êtres est d’être emportés, sans
ressources, par le flot du vent du karma dans le cycle du samsara.
Phowa est enseigné par toutes les écoles du bouddhisme tibétain, mais la lignée Drikung Kagyu a une place particulière dans cette
pratique.
Ayang Rinpoché enseigne Phowa tant de la lignée Nyingma que Kagyu. Tous les tibétains sont familiarisés avec cette pratique : Tous les 12 ans, une ville de tentes et de pèlerins
apparaissent autour du petit temple Drikung de Bhum Ngu Sumdo pour trois semaines de pratique intensive de Phowa par le plus haut tulku des lamas Drikung.
Si le Phowa est pratiqué sans les précautions essentielles, sans le support d’une initiation reçue d’un détenteur de la lignée, les résultats ne seront pas les mêmes et le
pratiquant sera confronté à de nombreux dangers. L’initiation rendra la pratique sûre et les bénédictions de la lignée couleront naturellement pour le disciple, apportant des
résultats rapides.
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Par bouddisme
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Publié dans : shava
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